Ils se mobilisent pour l'apprentissage

Les élus et représentant de l’état avec les maîtres d’apprentissage et la directrice du CFA (à droite). - LA REP Photo
Des maîtres d’apprentissage méritants récompensés, c’est une façon de mettre l’alternance sur le devant de la scène dans l’Est du Loiret.
Un bassin d'emploi sinistré, pas de filière d'enseignement supérieur, hormis des BTS. Le constat est cruel pour le Montargois. Alors autant mettre en valeur ses forces et cultiver ses atouts : c'était tout l'objet de la première cérémonie de remise des Trophées de l'apprentissage, qui s'est déroulée mardi, à la salle des fêtes de Montargis. Tous derrière et lui devant. Agglo, Région, Pôle emploi, Mission locale, Syndicat mixte de gestion du CFA-Est-Loiret, tous étaient là pour promouvoir le mode de formation en alternance.
« Une voie d'excellence » sous-développée « L'apprentissage, ce ne sont pas des filières au rabais, que l'on suit lorsque l'on n'est pas doué à l'école. C'est une voie d'excellence », a clamé Jean-Pierre Door, le président de l'agglomération montargoise. « Il y a aujourd'hui en France 400.000 emplois non fournis dans des secteurs en tension. Contrairement à nous, l'Allemagne a très fortement développé l'apprentissage », explique le député, qui revient d'un voyage à Berlin avec la commission des affaires sociales de l'Assemblée. Le nombre d'apprentis Outre-Rhin est plus de trois fois supérieur à celui de la France.
Pour éviter la fuite des talents vers les centres universitaires proches (Orléans, Tours, Auxerre), le Montargois doit rendre ses filières attractives. Car le constat est rude : « Il y a 350 places disponibles et seulement 218 apprentis à Montargis », a constaté le conseiller régional Bernard Fournier, qui a pourtant le sentiment que la Région fait ce qu'il faut, versant pour l'apprentissage « 110 millions d'euros par an, soit une augmentation de 25 millions en 5 ans ».
Si certaines filières sont désertées, d'autres souffrent visiblement d'un trop plein, comme la vente, comme en témoigne Dominique Hini, patron d'un magasin de prêt à porter et récompensé dans la catégorie CAP vente : « Il faudrait plus de maîtres d'apprentissage. J'ai reçu 50 demandes cette année, je n'ai pu en satisfaire qu'une ».
Un besoin de nouvelles filières Pour le président du Syndicat mixte, Jean-Luc Burgunder, la solution pour le Montargois viendra de la multiplication des filières : « C'est la diversité qui enrichit le territoire », a-t-il plaidé.
L'apprentissage, ce sont aussi des réussites : « Un jeune pas doué peut très bien se réveiller dans le métier », souligne Bruno Norest, garagiste à Amilly. L'homme, titulaire d'une formation scientifique, s'est orienté plus tard vers l'automobile. Lui et cinq autres employeurs ont été mis à l'honneur. « Vous transmettez aux jeunes un savoir-faire et un savoir être », a lancé Delphine Magnye, la nouvelle directrice du CFA Est-Loiret. Mais ces « révélateurs de talent » médaillés voient aussi leur récompense à travers la réussite de leurs apprentis, qu'ils prennent visiblement très à c'oeur : « Former des jeunes, c'est mon moteur », explique la coiffeuse Marilyne Alasseur.
Jean-Baptiste Dos Ramos
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